Drogues, piraterie, pêche illégale au centre des exercices maritimes menés par les États-Unis aux Seychelles
"Cutlass Express vise à renforcer la capacité des pays partenaires à prévenir toute activité illicite, y compris la piraterie, le trafic de personnes, la drogue et les armes et la pêche illégale", a déclaré Mme Zimmerman lors de la cérémonie d'ouverture de la base de Ile Persévérance. (Joena Meme Nation)
(Seychelles News Agency) - Le trafic de drogue, la pêche illégale et le piratage sont au centre des activités de Cutlass Express, le septième exercice maritime multinational annuel organisé par les Seychelles depuis une semaine.
Cutlass Express qui se terminera mercredi est parrainé par le Commandement Africain des États-Unis (AFRICOM) et dirigé par les forces navales des États-Unis en Afrique (NAVAF) et rassemble 17 pays d'Afrique de l'Est. Il comprend des officiers des marines régionales, des garde-côtes et des agences maritimes des Seychelles, des Comores, de Madagascar, de Maurice, du Kenya, de la Tanzanie, du Mozambique et de Djibouti entre autres.
L'archipel des Seychelles se compose de 115 îles réparties sur une zone économique exclusive de 1,3 million de kilomètres carrés, ce qui rend difficile pour les autorités chargées de faire respecter la loi de repérer les activités illégales.
Le commandant Didace Hoareau, coordinateur de l'exercice Cutlass Express à la garde côtière des Seychelles, a déclaré lundi que les trois menaces sur lesquelles Cutlass Express se concentre sont toutes aussi alarmantes et ont un impact négatif sur les Seychelles.
Le commandant Didace Hoareau a déclaré lundi qu'il y avait une baisse des attaques, mais cela ne signifie pas que la piraterie a cessé et tant que la Somalie est un pays instable, la piraterie continuera d’exister. (Joena Meme Nation) Photo License: CC-BY |
"Le commerce de stupéfiants freine notre croissance économique en termes de ressources humaines, ce qui nous amène à devoir aller chercher plus d'étrangers pour travailler dans le pays", a déclaré M. Hoareau.
Il a déclaré à la presse que dans le cadre de l'exercice Cutlass Express, les officiers reçoivent des séances théoriques et pratiques. Lundi, ils ont été briefés sur la façon d'identifier les faux compartiments à bord d'un navire et ont eu la chance de mettre cela en pratique sur un boutre confisqué, un type de bateau à voile commun aux États arabes du Golfe. Les participants ont également pratiqué diverses façons d'embarquer des navires en mer dans le cadre d'un exercice qui s'est déroulé près de l'île Sainte-Anne.
Plus tôt cette année, la Cour suprême des Seychelles a condamné deux ressortissants iraniens à la prison à vie pour importation d'héroïne et d'opium. Les deux hommes étaient à bord d’un navire intercepté dans le cadre d'une opération conjointe menée par la garde côtière des Seychelles et l'Agence nationale de lutte contre la drogue (NDEA).
Les trois menaces sur lesquelles Cutlass Express se concentre sont toutes aussi alarmantes et ont un impact négatif sur les Seychelles
Parlant de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, M. Hoareau a déclaré que «cela nous touche à cause de la surpêche causant l'épuisement des poissons». Il a pris comme exemple la pêche illégale du concombre de mer par des navires malgaches interceptés.
Au sujet de la piraterie, M. Hoareau a déclaré: "il y a une baisse des attaques, mais cela ne signifie pas que la piraterie a cessé et tant que la Somalie est un pays instable. La piraterie existera toujours. "
L'exercice est conçu afin d’évaluer et d’améliorer la capacité d'application de la loi maritime combinée et promouvoir la sécurité régionale en Afrique de l'Est.
"Cutlass Express vise à renforcer la capacité des pays partenaires à décourager toute activité illicite, y compris la piraterie, la traite des personnes, la drogue et les armes et la pêche illégale", a déclaré Melanie Zimmerman, la chargée d'affaires des Etats Unies pour Maurice et Seychelles.
Photo : Cutlass Express qui se terminera mercredi est parrainé par le Commandement Africain des États-Unis (AFRICOM) et dirigé par l'US Naval Forces en Afrique |
Mme Zimmerman a fait cette déclaration lors de la cérémonie d'ouverture de l'exercice la semaine dernière à la base de la Garde côtière, de île Perseverance, une île artificielle à la périphérie de la capitale Victoria. Cette année, il y a deux domaines opérationnels pour cet exercice: Djibouti et les Seychelles.
Elle a ajouté que "garantir la sécurité, la sûreté et la liberté de navigation dans les eaux entourant l'Afrique est essentiel à la prospérité de ce dernier et à son accès aux marchés mondiaux".
L'exercice, qui a débuté le 31 janvier, a vu la participation de 455 membres du personnel, de 12 navires et de trois avions.