Les Seychelles mettent en place de nouvelles mesures pour surveiller le stock de thon albacore.
Les mesures ont été mises en place en référence à la résolution 17/01 de la Commission des thons de l'Océan Indien en tant que plan provisoire de reconstitution du stock d'albacore de la région. (Nils Rinaldi/Flickr) Photo License: CC-BY 2.0
(Seychelles News Agency) - Photo : Les mesures ont été mises en place en référence à la résolution 17/01 de la Commission des thons de l'Océan Indien en tant que plan provisoire de reconstitution du stock d'albacore de la région.
De nouvelles mesures ont été prises pour veiller à ce que les senneurs battant pavillon des Seychelles ne dépassent pas leur limite de 2 555 tonnes de thon albacore.
Ces mesures ont été mises en place en référence à la résolution 17/01 de la Commission des thons de l'Océan Indien, en tant que plan provisoire de reconstitution du stock d'albacore de la région.
En 2016, l'allocation de pêche de l'espèce a été réduite de 15 pour cent suite à un rapport de surexploitation du comité scientifique.
Afin d'améliorer le suivi, les rapports et le niveau de conformité, l'Autorité de pêche des Seychelles et les parties concernées ont convenu d'introduire un nouveau journal de bord simplifié et un formulaire amélioré de déclarations de débarquement.
Chaque navire devra remettre une estimation de la déclaration de débarquement à l'autorité avant de procéder à son prochain voyage de pêche. A défaut, l'autorité empêchera le navire de quitter le port.
Pour encourager la conformité, 30% du quota sera alloué aux navires sur la base de bonnes mesures de notification et d'observation en place. Mis de côté, ces 30% seront distribués en trois portions égales le premier du mois d’avril, juillet et octobre de cette année.
Miguel Herrera, directeur de l'Organisation des producteurs associés de grands congélateurs de thonidés (OPAGAC), a déclaré à la SNA qu'ils comprenaient la nécessité pour les Seychelles de mettre en œuvre de telles mesures «afin d’assurer la conformité aux limites de capture adoptées par la CTOI».
Toutefois, M. Herrera a déclaré que l'organisation considère que les mesures spécifiques pourraient être insuffisantes pour assurer un suivi adéquat des captures et que le total autorisé des captures (TAC) par navire mis en œuvre par l'Autorité ne tient pas compte de la taille des navires.
"Les entreprises qui ont fait plus d'investissements sont alors pénalisées avec des TAC trop bas tandis que d'autres compagnies reçoivent des TAC plus en phase avec leurs investissements et le niveau de capture de leurs navires", a déclaré M. Herrera.
S'adressant à la situation de l'année dernière où tous les navires battant le pavillon des Seychelles, à l'exception des Espagnols, ont passé environ un mois au port après avoir épuisé la limite imposée, M. Herrera a déclaré que "les nouvelles mesures mises en œuvre ne contribueront pas à prévenir cette situation".
"Au cours de la dernière année, l'OPAGAC a demandé que le gouvernement des Seychelles envisage la mise en place des fermetures de saison de pêche pour ne pas compromettre l'approvisionnement et l'activité aux Seychelles", a-t-il ajouté.
M. Herrera a déclaré à la SNA que la commission devrait envisager de mettre en œuvre des mesures autres que la prise totale pour la surveillance des pêcheries. Il a déclaré que de bons exemples de travail sont des mesures adoptées par la Commission interaméricaine du thon tropical.