Les Seychelles veulent dépénaliser l’homosexualité.
Le drapeau arc-en-ciel est principalement connu comme celui de la communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transsexuelle ( Wikipedia)
(Seychelles News Agency) - Dans les mois à venir les députés seychellois vont être saisis d’une nouvelle loi dépénalisant l’homosexualité aux Seychelles archipel de l’Océan Indien.
61 ans après l’introduction de la loi réprimant l’homosexualité, allant jusqu’à 14 ans de prison, le président des Seychelles James Michel a décidé d’abroger cette loi, lors de son discours sur l’état de la nation.
Cette loi avait été introduite en 1955, lorsque les Seychelles étaient une colonie britannique.
Le conseil des ministres a donné hier, son accord à la suppression de cette loi, qui n’a été appliquée qu’à de rares exceptions avant 1992, aux Seychelles, qui a une population de 93 000 habitants.
Le dossier a été transmis au Procureur Général Ronny Govinden pour y modifier les textes de loi.
Le texte sera présenté aux députés dans les prochaines semaines, car le président Michel a depuis son élection, le 18 décembre, souhaité accélérer les réformes dans le pays et la dépénalisation de l’homosexualité en fait partie.
La décision des Seychelles de retirer cette loi pénalisant l’homosexualité est aussi en ligne avec les différentes conventions internationales que le pays a signées, comme la déclaration des droits de l’homme qui interdit toutes discriminations.
La question a été une nouvelle fois soulevée lors de l'Examen périodique universel (EPU), qui a eu lieu janvier dernier à Genève, en Suisse.
« C’est une priorité, pour le pays, car à chaque fois que les Seychelles participent dans une convention internationale… nous faisons face à des pressions des autres pays qui nous demandent à retirer cette loi » a dit Govinden.
« Les Seychelles s’étaient engagées, en 2011, à revoir la loi sur l’homosexualité et cela n’avait pas été fait et la Grande-Bretagne nous a interpellé en disant que nous n'avions pas progressé sur ce dossier » a dit à la SNA Barry Faure Secrétaire d’État au ministère des Affaires étrangères des Seychelles.
Le procureur général a rejeté l’idée de soumettre cette loi à un referendum.
« Il s’agit d’un simple amendement du Code pénal qui peut être réglé par l’Assemblée nationale et cela évite les conflits » a-t-il dit.
« Cet amendement va juste décriminaliser l’homosexualité aux Seychelles » a dit Govinden.
Selon le Bureau national des statistiques, 76,2 pour cent de la population des Seychelles est catholique romaine, anglicane de 6,1 pour cent, 2,4 pour cent hindous, 1,6 pour cent musulman, et 13,7 pour cent d'autres confessions.
Pour l’instant, les différentes églises n’ont pas encore réagi à cette annonce, malgré les demandes de la SNA.