(Seychelles News Agency) - L’agence de notation Fitch a maintenu la note de défaut émetteur des Seychelles pour les émissions en devises à long terme (IDR) comme «stable», restant à B+, tandis que la notation de la monnaie locale est passée de BB à BB- reflétant l’affaiblissement de la monnaie de l’archipel de l’Ocean indien.

La nouvelle a été annoncée par Fitch dans un communiqué de presse publié par l’agence de presse de Reuters vendredi dernier.

Les certificats internationaux d'actions étrangères (IDRs) sur les obligations en devises non garanties ainsi que le plafond pays, ont toutes deux été maintenues à B+.

En Août 2014, Fitch a relevé la notation des Seychelles de B à B + sur les devises à long terme et de B + à BB sur la monnaie locale

En Décembre, le Fonds monétaire international (FMI) a révisé la croissance prévue pour 2014 en la baissant de 3,7 pour cent à 2,8 pour cent, en raison de la baisse de la demande mondiale pour les Seychelles. Les deux principales sources de recettes en devises des Seychelles sont le tourisme et le thon en conserve.

Fitch a confirmé cette prévision, prévoyant une modeste croissance du PIB réel de 3 pour cent.

L’année dernière, le taux de change aux Seychelles s’est déprécié de 11 pour cent à partir de début août jusqu'à la fin du mois d’octobre en raison d’une hausse subite des importations dans l’Etat insulaire, exerçant une pression accrue sur la balance des paiements.

La Banque Centrale des Seychelles (CBS) a ensuite décidé de durcir sa politique monétaire pour le quatrième trimestre de l'année et de maintenir cette position en 2015 pour amortir les effets inflationnistes de second tour de la dépréciation.

En 2008, la dette publique totale de l'Etat insulaire s’élevait à 151 pour cent du PIB, avec une dette publique externe représentant près de 95 pour cent du PIB (808 millions $ US). Les défauts de paiement de la dette ont incité le pays à se lancer dans un vaste programme de réforme économique sur 5 ans avec le soutien du Fonds monétaire international en Octobre 2008.

Bien que le déficit du compte courant reste élevé, les Seychelles ont été en mesure de construire des réserves de change conforme aux objectifs du FMI, permettant au pays d'attirer de bons investissements étrangers directs (IED), principalement dans des projets touristiques et hôteliers.

Selon les derniers facteurs de notation de Fitch, le déficit du compte courant aux Seychelles s’est creusé d’environ 22 pour cent du PIB en 2014, de 15,5 pour cent en 2013. L'agence a cependant précisé qu’il était principalement financé par les IDE.

Selon Fitch, la croissance du PIB dépendra presque complètement de la performance du secteur du tourisme dans la mesure où la politique monétaire devrait rester restrictive.

Selon Fitch, «  les pressions sur la balance des paiements ainsi que le resserrement monétaire devraient progressivement s’atténuer en 2015, un gel des salaires du secteur public - qui se répercuteront également sur les négociations salariales du secteur privé - et la baisse des prix des produits de base devrait réduire la facture d'importation, » affirme le communiqué.

 « L’analyse actuelle de Fitch est que les autorités continueront à maintenir la discipline budgétaire de manière à correspondre à leurs objectifs de réduction de la dette, »  a-t-il conclu.