L'armée russe revendique la prise de la ville de Selydové dans l'est de l'Ukraine
Des tankistes de la 33e brigade mécanisée séparée des forces terrestres ukrainiennes tirent avec un char Leopard 2A4 lors d'un entraînement sur le terrain dans un lieu non divulgué en Ukraine, le 27 octobre 2024, dans le contexte de l'invasion russe en Ukraine. (Photo par Genya SAVILOV / AFP)
(AFP) - L'armée russe a revendiqué mardi la prise de la ville de Selydové, dans l'est de l'Ukraine, une conquête qui accroît encore la pression sur les forces ukrainiennes dans la zone de Pokrovsk, un carrefour logistique clef.
Selydové, qui comptait quelque 20.000 habitants avant-guerre, "a été libérée grâce aux actions réussies des formations et des unités militaires du groupement Centre", a affirmé le ministère russe de la Défense dans un bref communiqué diffusé sur Telegram.
Juste avant, le ministère avait annoncé la prise de trois localités de la même région : Guirnyk, Katerynivka et Bogoyavlenka.
La cité de Selydové est située à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Pokrovsk, une ville qui comptait 60.000 habitants avant la guerre.
Elle abrite la seule mine sous contrôle ukrainien produisant du coke, un charbon nécessaire à la fabrication de l'acier.
La Russie a l'initiative sur le front depuis environ un an face à de troupes ukrainiennes moins bien armées, disposant de moins d'hommes et handicapées par les tergiversations des Occidentaux sur l'emploi et l'ampleur de leur aide militaire.
Les avancées russes se sont multipliées ces derniers mois et se sont accélérées en octobre, illustrant les difficultés des Ukrainiens sur le terrain.
Ainsi, l'armée russe a progressé de 478 km² en Ukraine depuis début octobre, son gain territorial le plus important sur un mois depuis mars 2022 et les premières semaines du conflit, selon une analyse de l'AFP lundi à partir de données de l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW).
L'Ukraine a bien essayé de détourner les forces russes de l'est de son territoire, dont la conquête est la "priorité" de Vladimir Poutine, en attaquant en août et en occupant depuis une partie de la région frontalière russe de Koursk.
Mais ce pari semble avoir échoué et, désormais, la Russie est, disent les Occidentaux, Kiev et la Corée du Sud, sur le point de recevoir le renfort de milliers de soldats nord-coréens, Moscou ayant forgé une alliance politico-militaire de plus en plus étroite avec Pyongyang.
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