L’ONU s’engage à hauteur de 10 millions de dollars, dans la protection de l’environnement des Seychelles
L’environnement fragile de la Vallée de Mai à Praslin ou pousse le coco de mer ( Gerard Larose, STB)
(Seychelles News Agency) - Avec le changement climatique qui se produit dans le monde, les Seychelles ne sont pas épargnées par les Phénomènes extrêmes qui se produisent chaque année.
Durant la saison sèche, le pays fait face à une plus grande période sans eau, et pendant la saison des pluies, des zones côtières sont inondées dues aux fortes pluies.
Récemment le gouvernement seychellois et le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), ont signé trois accords portant sur des projets axés sur la protection de l’environnement, l’adaptation au changement climatique et l’efficacité énergétique.
Ces projets, d’un montant de 10 millions de dollars, sont financés par le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM).
L’un de ces projets, d’un montant de 6.5 millions de dollars,soutient les mesures d’adaptation aux changements climatiques sur Mahé et Praslin, particulièrement dans les domaines de pénuries d’eau et d’inondations. Il s’échelonnera sur 6 ans.
Il coïncide aux prévisions de changement climatique pour les Seychelles, montrant que l’irrégularité et la force des précipitations provoquent des inondations pendant la saison des pluies.
S’en est suivi une longue période de sécheresse pendant la saison sèche.
La situation a été aggravée par la topographie de l’île qui restreint les possibilités de stockage de l’eau. Par ailleurs, durant la saison des pluies la zone côtière est vulnérable aux inondations, ce qui a pour conséquence la montée des niveaux de la mer.
L’accord a été signé au ministère des affaires étrangères par Simon SPRINGETT, le représentant du PNUD pour les Seychelles, le secrétaire général de l'environnement et de l'énergie Wills Agricole et le conseiller spécialisé du ministère, Didier Dogley. (Jeona Bonnelame, Seychelles News Agency) |
La réhabilitation des bassins versants devrait être un élément important du projet.
« Les plantes envahissantes, qui utilisent une part significative de l’eau dans les bassins versants, seront remplacées par des espèces endémiques pour’assurer un rendement optimal de l’eau des rivières pour l’utilisation domestique » a expliqué le directeur général de l’environnement Alain de Commarmond, lors d’un séminaire.
L’accord met aussi l’accent sur la réhabilitation côtière, pour laquelle la pointe Nord Est, de Mahé, l’île principale des Seychelles et Anse Royale dans le sud-est ont été choisies pour être éventuellement réhabilitées par un enrochement de protection.
Au cours de ces dernières années, ces 2 zones sont devenues de plus en plus vulnérables face aux inondations.
« L’atténuation et l’adaptation sont deux des éléments majeurs de l’accord sur les changements climatiques à Paris en 2015.
Aujourd’hui, cela se traduit par la signature de ces 3 accords.
Les Seychelles montrent au monde entier qu’elles s’engagent en signant un accord juridiquement contraignant a dit le conseiller spécialisé du ministère, Didier Dogley.
Le projet de l’Île Périphérique est axé sur la préservation de la biodiversité et soutient de nouvelles zones protégées dans certaines îles éloignées dont leur écosystème est très fragile.
Les îles éloignées représentent plus de la moitié des 115 îles au sein de l’archipel et 5 d’entre elles : Desroches, Poivre, Alphonse, Saint Joseph et Farquhar vont étendre et renforcer les systèmes de zones protégées.
Ce projet d’un montant de près de 2 millions de dollars s’étalera sur 5 ans.
Le troisième projet est lié à la promotion des technologies des énergies renouvelables aux Seychelles, où 90% de l’approvisionnement de l’énergie primaire vient du carburant importé et représente 12% des dépenses publiques.