Des procédures en cours pour renforcer les lois contre la prostitution et le travail des enfants aux Seychelles
L'une des lacunes identifiées par les autorités seychelloises est le signalement de ces abus d'enfants. (Nenad Stojkovic, Flickr) Photo License: CC BY 2.0
(Seychelles News Agency) - Des procédures ont commencé aux Seychelles pour renforcer les lois contre la prostitution et le travail des enfants, a déclaré un haut responsable du gouvernement.
La ministre des Affaires sociales, Patricia Francourt, et la secrétaire principale de ce département, Linda William-Melanie, ont présenté mardi le rapport final du pays sur les lois facultatives pour la protection de l'enfance qui sera soumis aux Nations Unies.
Bien que les Seychelles n'aient pas encore officiellement enregistré de cas de travail ou de prostitution des enfants, une législation sera bientôt mise en place pour permettre le signalement adéquat de tels incidents.
« Dans notre rapport, nous avons couvert certaines mesures en termes de législation que nous avons, en termes de services, de programmes et de politiques en place pour assurer la mise en œuvre de ce protocole », a déclaré Mme William-Melanie.
"En un mot, nous montrons ce que les Seychelles ont fait jusqu'à présent, à la fois pour la convention et le protocole facultatif, bien que nous soyons conscients qu'il existe des lacunes et des défis sur lesquels nous devons continuer de travailler pour améliorer la situation des enfants aux Seychelles," elle a ajouté.
L'une des lacunes que les autorités des Seychelles, un archipel de l'océan Indien occidental, ont identifiée est le signalement de ces abus d'enfants.
"Cela concerne les personnes qui font le signalement ou les enfants eux-mêmes, s'il y a par exemple des problèmes d'enfants forcés à la prostitution. Si un signalement approprié n'est pas fait aux autorités compétentes, cela ne nous permet pas d'enquêter sur les cas", a déclaré Mme William-Mélanie.
Elle a ajouté qu'avec l'entrée en vigueur prochaine de la nouvelle proposition de loi sur les infractions sexuelles, « nous espérons que certains des domaines que nous avons identifiés comme des faiblesses et des lacunes seront traités, en particulier l'obligation de signaler les incidents d'enfants mis en situation d'être sexuellement exploité."
Afin de rédiger le rapport complet, les personnes travaillant dans le domaine de la protection de l'enfance ont commencé à consulter toutes les personnes concernées par la question de la protection de l'enfance aux Seychelles au début de l'année dernière.
Mme. William-Melanie a indiqué que parmi les faiblesses identifiées dans le système actuel, il y a des chaînons manquants au niveau des services fournis aux adolescents qui permettraient de mieux les protéger de la situation d'exploitation.
"Nous avons également abordé la question de l'éducation et d'autres aspects permettant d'assurer la sécurité de l'enfant, en particulier lors de l'adoption internationale", a-t-elle ajouté.
En l'état des lois aux Seychelles, un ressortissant étranger ne peut pas quitter le pays sans une preuve documentée qu'il a la permission de le faire et vice versa.
« Nous avons fait rapport sur tous les traités internationaux pour nous assurer de continuer à collaborer avec les autres pays faisant partis de la convention et du protocole », a expliqué Mme. William-Melanie.
Un comité de réforme du droit de l'enfance présidé par l’ancienne juge en chef des Seychelles, Mathilda Twomey, a été créé en juin 2020 par le président de l'époque, Danny Faure.
Le Comité est mandaté pour examiner le cadre juridique existant applicable aux enfants et faire des recommandations pour une réforme juridique afin d'améliorer les protections juridiques accordées aux enfants conformément aux obligations constitutionnelles et internationales des Seychelles et aux meilleures pratiques internationales.