Le Service chargé de la sécurité maritime annonce la révision de la loi contraignant tous les bateaux à s’enregistrer
La nouvelle législation selon SMSA se concentrera particulièrement sur les jet-ski et scooters des mers, qui sont relativement nouveaux et de plus en plus populaires aux Seychelles. (Gerard Larose, STB)
(Seychelles News Agency) - L'Administration de la sécurité maritime des Seychelles (SMSA) a annoncé que certaines lois sont en cours de révision afin de constituer une base de données de tous les bateaux, privés notamment, qui circulent dans les eaux seychelloises.
L’annonce a été faite ce vendredi par Le directeur général de la Seychelles Maritime Safety Administration (SMSA) capitaine Joachim Valmont, dans une interview accordée à SNA.
La sécurité des individus à la plage ou en mer est devenue de plus en plus préoccupante au regard du nombre d’accidents survenus, à l’image de celui intervenu samedi dernier qui a entrainé l’hospitalisation d’un homme de 54 ans souffrant d’une fracture de la jambe provoquée par un bateau alors qu’il nageait tranquillement.
Selon SMSA, parallèlement à la révision de certaines lois, une unité de police maritime est également mise en place afin d’aider les nageurs en difficulté et pour donner des conseils sur les dangers éventuels.
Valmont a révélé que la loi portant sur la location d’engins nautiques, qui régit les opérations des différentes catégories de bateaux, et qui interdit par exemple la décharge de déchets en mer, ne va pas assez loin.
En vertu de la loi sur la marine marchande, il n'est pas obligatoire pour un bateau de moins de 24 mètres de long, de se munir d’une licence à moins qu’il ne soit engagé dans une activité commerciale comme la pêche ou le tourisme.
"Il est possible dès lors qu'il y ait des centaines de bateaux de plaisance non officiellement enregistrés", a-t-il dit.
Valmont a déclaré qu’une commission juridique est en place depuis trois mois pour réviser les textes de loi, et l’on envisage de rendre l'enregistrement de tous les bateaux obligatoire et de les identifier tous par un numéro d’immatriculation.
"Cela va nous aider à constituer une base de données de tous les bateaux aux Seychelles, en particulier les bateaux privés", a-t-il ajouté.
La nouvelle législation a-t-il poursuivi, se concentrera particulièrement sur les jet-ski et scooters des mers, qui sont relativement nouveaux et de plus en plus populaires aux Seychelles.
On espère mettre en place la certification, après la formation des opérateurs de jet ski.
Valmont a estimé que la nouvelle législation sera prête d'ici la mi-2015.
Pour ce qui est de l'assurance pour les engins nautiques et embarcations, cela dépendra des propriétaires de bateaux et des compagnies d'assurance, a-t-il confié à SNA.
‘’Beaucoup de bateaux privés sont déjà assurés. SMSA espèrent que tous les bateaux disposent d'une couverture d'assurance couvrant et leurs propriétaires et les passagers."
Etant une nation insulaire qui possède des plages de sable idylliques, il est courant de voir des visiteurs ou des Seychellois profiter pour passer une journée au bord de la mer avec la famille ou des amis.
Selon Valmont, la loi sur la plage fixe des limites pour les nageurs, jusqu'à 120 mètres de la ligne des hautes eaux.
Il a expliqué que cette délimitation par des bouées jaunes est déjà en vigueur à la plage populaire de Beau Vallon dans la partie nord de l'île principale, Mahé; à Anse Royale, au sud de Mahé ainsi qu’à Anse Lazio, à Praslin.
A Beau Vallon, où trois zones de baignade ont été délimitées, il y a également deux canaux de navigation entre elles, et cela pour permettre aux bateaux d'aller à la plage pour embarquer ou débarquer des passagers. Tous ceux-ci sont délimités par des bouées rouges et vertes.
La démarcation, selon SMSA, sera bientôt étendue à Port Launay.
Certaines plages populaires, tels que Beau Vallon, Anse Lazio ainsi que Côte d'Or à Praslin, ont aussi des maitres-nageurs-sauveteurs avec des bateaux de sauvetage. Ceux-ci sont gérés par le Service des pompiers et supervisés par SMSA.
Valmont a tout de même indiqué que les Seychelles comptant des centaines de plages sur les îles principales comme Mahé, Praslin et La Digue, il n'est pas possible de délimiter chacune d’elles, encore moins d’y stationner des maitres nageurs-sauveteurs.
Chaque bouée coûte plus de 1,500 dollars US, sans compter les accessoires, l'installation et la maintenance.
"Il y a la question de la responsabilité individuelle. Comme avec les engins à moteur sur les routes, il appartient à chaque usager d'agir de manière responsable’’, a noté Valmont.
Il a indiqué que plusieurs panneaux sont également installés à proximité des plages sur lesquels les dangers, tels que les courants forts, sont signalés. Deux ont été déjà installés à Grand Anse Mahé, sur la côte ouest de Mahé. Cinq autres sont en cours d’installation, y compris à Anse Coco, une plage très prisée des touristes, sur la troisième île la plus peuplée de l’archipel - La Digue.
SMSA envisage d’installer près de 20 panneaux de signalisation de ce genre dans les différentes zones côtières des îles principales.