Miera Savy, la plus seychelloise des Malgaches
(L'Express de Madagascar) - La fille du Professeur Damasy a fait son chemin. Elle a posé ses valises aux Seychelles après avoir fait ses études à La Réunion. Portrait d’une femme de la culture.
On la croise dans toutes les manifestations culturelles dans la région océan Indien. Elle, c’est une actrice incontournable dans le milieu culturel aux Seychelles. Elle, c’est Miera Damasy Savy. Une femme malgache qui vient d’être promue au rang des Chevaliers de l’Ordre des Arts et des Lettres en octobre, pour « sa contribution au rayonnement de la langue et la culture française dans le monde ».Elle a fait partie des membres du jury du Prix Célimène à La Réunion, un événement du Conseil Général de La Réunion, qui a eu lieu du 6 au 8 mars.
Attachée culturelle au Conseil National des Arts au Seychelles à ses débuts, cette économiste de formation a tout de suite compris que c’est dans la culture qu’elle va trouver sa voie. Chorégraphe de la compagnie Tsingory dans les années 80, elle s’est envolée pour La Réunion pour poursuivre ses études supérieures où elle va faire la rencontre des grands noms de la danse comme Ismaël Yao, ou encore Marielle Roque.
Arrivée aux Seychelles en 1993, en plein Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), elle a été sollicitée par le ministère de la Culture pour faire partie du Comité d’organisation des jeux. Elle entre en plain-pied dans les affaires culturelles pour lesquelles elle va devenir le véritable moteur propulseur. Depuis, elle, grande amatrice de hiragasy, est devenue la Directrice de la coopération internationale au ministère du Tourisme et de la Culture des Seychelles.
Bien forgée
De nature calme, discrète mais efficace, Miera Savy est une femme de l’action. Fonctionnaire de l’Etat, elle se donne beaucoup dans la vie associative. Entre deux dossiers, elle se penche sur ses projets de tournage, étant responsable de programme à la chaîne de télévision Oi7 TV, TV des îles Vanille. Et le week-end, Madame se trouve derrière le comptoir de sa discothèque qu’elle gère en partenariat avec l’artiste Eli Elijah, à Victoria.
Des projets, elle en a plein la tête. À Saint-Denis, pour une visite de quelques jours dans le cadre du Prix Célimène, elle enchaîne les rencontres et les rendez-vous. Elle cherche des co-financements pour ses projets régionaux et des collaborateurs pour ses projets de coopération qu’elle souhaite mener avec Madagascar. En même temps, les affaires courantes de son département la suivent dans le sillon de ses déplacements.
Depuis quelques années, Miera Savy a essayé de mettre en place une coopération culturelle entre son pays natal, Madagascar, et son pays d’adoption, les Seychelles. La distance trop grande et la parcimonie de l’offre culturelle seychelloise n’ont pas toujours facilité son entreprise. Mais les choses commencent à se préciser.
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