Les Seychelles sévissent contre les établissements touristiques non homologués
Le ministère du Tourisme a constaté une augmentation du nombre d'établissements figurant sur des sites de réservation telle que Airbnb qui n'apparaissent pas sur les listes d'établissements touristiques agréés. . (Wikipedia) Photo License: CC-BY-SA-4.0
(Seychelles News Agency) - Le ministère du Tourisme commencera mardi à prendre des mesures pour faire face aux établissements de tourisme sans licence aux Seychelles, des entreprises qui, selon le ministre, ne respectent pas les normes du pays.
Maurice Loustau-Lalanne a fait cette déclaration à la presse lundi après que le ministère ait remarqué une augmentation du nombre d'établissements répertoriés sur des sites de réservation telle que Airbnb qui n'apparaissent pas sur les listes d'établissements touristiques.
"Nos recherches montrent qu'il y a plus de 200 établissements opérant sans permis sur Mahé, Praslin et La Digue", a déclaré M. Loustau-Lalanne, ajoutant que le gouvernement pourrait perdre des millions de roupies en termes de taxes non perçues.
Les données collectées par le Département de l'immigration de l'aéroport international des Seychelles montrent que chaque semaine, deux à cinq cas de touristes entrant dans le pays désignent des établissements illégaux comme lieux de résidence.
Les touristes se dirigeant vers un logement sans licence seront redirigés vers un établissement agréé, avec l'aide du bureau du tourisme de l'aéroport.
Les Seychelles, un archipel de 115 îles de l'Océan Indien occidental, dépendent fortement du tourisme qui est le principal pilier de l'économie du pays.
Les exploitants d'établissements non autorisés ont jusqu'au 12 mars 2018 pour enregistrer leur entreprise conformément aux exigences légales.
Au cours de cette période de trois mois, une équipe composée de la police, de l’autorité de délivrance de licence et du ministère du Tourisme visitera ces établissements.
Toutes les autorités concernées seront dotées d'une liste maîtresse de tous les établissements illégaux. "Si lors de telles visites nous rencontrons des touristes, ils seront interrogés dans le but de recueillir des informations", a déclaré M. Loustau-Lalanne.
Le ministre a ajouté que les propriétaires d'établissements sans autorisation peuvent contacter le ministère du Tourisme en appelant (+248) 4286500, où ils seront conseillés quant à la façon de rendre leurs entreprises légales.
Le directeur du secteur des normes et de la surveillance au ministère du Tourisme, M. Louis Desnousse, a déclaré que l'un des principaux critères qu'ils examinent est l'utilisation des terrains de la région où se situe l'établissement.
"Si l'établissement se trouve dans une zone résidentielle à forte densité de population, il est évident qu'il y aura des problèmes sociaux et que le touriste ne pourra donc pas résider dans ces zones. De plus, chaque pièce de l'établissement a un critère de taille à respecter », a déclaré M. Desnousse.
Pour faire la demande d’une licence, les autorités compétentes ont déclaré qu'il y a des frais minimes à payer. Le ministre a ajouté que "s'ils choisissent de rester illégaux, ils seront traités en conséquence. [Si vous êtes reconnus coupable], vous pouvez être condamné à une amende maximale de 3 590 $ et le juge peut vous envoyer en prison pour cinq ans. "
Le ministre a ajouté que les activités illégales dans l'industrie du tourisme ne se limitent pas aux hébergements sans permis. Dès l'année prochaine, ils commenceront à se pencher sur les opérateurs de bateaux et de yachts illégaux qui emmènent les touristes en excursion.