Le braconnage nuit à la survie des cocos-de-mer aux Seychelles
Le Coco-de-mer est classé comme une espèce menacée par l'Union internationale pour la conservation de la nature (Global Vision International)
(Seychelles News Agency) - - Le braconnage continue d'être un obstacle à la croissance et au repeuplement de cette rare noix appelée coco-de-mer qui est un joyau de la nation insulaire des Seychelles, a déclaré un responsable des autorités du parc.
Une étude de deux ans qui a été réalisée sur l'île Curieuse a confirmé que le braconnage nuit à la population des cocos-de-mer, qui est la plus grosse noix au royaume des plantes. Le Coco-de-mer est déjà considérée comme une espèce menacée par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
L'enquête qui est menée depuis 2014 a révélé que sur plus de 6500 arbres, on a seulement trouvé 272 noix sur l'île, a déclaré à la SNA, Allen Cedras, un responsable de l’Autorité du Parc National des Seychelles.
Cedras a déclaré que le braconnage du coco-de-mer est une activité lucrative. Une noix de coco à l’âge adulte est un bien précieux pour les touristes venant aux Seychelles, qui se vend entre 450 US$ et 750 US$ l’unité. Les noix qui ne sont pas encore arrivées à maturité sont quant à elles considérées comme un met d’exception chez certains insulaires et dans certaines cultures asiatiques, on lui attribue même des vertus aphrodisiaques.
« Les noix poussent trop lentement c’est pour cela nous ne pouvons pas faire une étude chaque année. De plus, en raison des problèmes de braconnage, il n’y a pas autant de noix de coco qu’avant. Les seules noix que nous avons compté sont celles qui étaient sur les arbres, dans les vallées ou plus haut dans les montagnes, » a déclaré Cédras.
Après l'île de Praslin, qui accueille la forêt vierge de la Vallée de Mai, un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est l’île Curieuse, un parc national depuis 1979, qui possède la deuxième plus importante forêt de ces noix endémiques. On peut également trouver quelques cocotiers-de mer sur plusieurs autres îles des Seychelles, mais leur nombre n’est pas significatif.
Autrefois, les feux de forêt étaient une autre menace pour les palmiers géants de l'île, précédemment connue sous le nom de « l’Ile rouge », ou «Red Island », en raison de ses pics de montagnes exposés au vent.
Le parc national de l’île Curieuse a la deuxième plus grande forêt de cocotiers-de-mer (Global Vision International) Licence photo :Tous droits réservés |
« Depuis la création de deux postes à Baie Laraie et Anse Jose, le braconnage n'est plus aussi fréquent. Nous effectuons également une surveillance régulière de l'île mais cela ne semble pas être suffisant pour limiter les incidents, » a déclaré Cédras.
L’objectif de l'étude était également de recueillir autant d'informations que possible sur les cocos-de-mer qui se développent sur Curieuse, l'une des 115 îles de l'archipel des Seychelles dans l'océan Indien occidental.
Cela faisait suite à un recensement préalable effectué par Global Vision International (GVI), un programme de volontariat international basé à Anse Jose.
« Le recensement quinquennal a débuté en 2009 dans le but d'harmoniser la collecte de données des trois populations sauvages de cocotiers-de-Mer sur Curieuse mais aussi pour montrer les différences significatives des cocotiers de Praslin, » a déclaré à la SNA, le représentant de GVI, Chris Mason-Parker.
Selon l'Autorité du Parc national des Seychelles, les noix ramassées sur Curieuse se distinguent des autres îles. Ce sont celles qui sont les plus galbées et les plus lourdes.
« Il y a de toute évidence une nécessité d’effectuer une recherche scientifique plus approfondie sur les noix de Curieuse mais en attendant, nous devons trouver les moyens d’empêcher leur exploitation,» a ajouté Cédras.