L'Afrique australe promet de déployer des troupes dans l'Est de la RDC
Cette photographie aérienne prise le 8 mai 2023 montre un glissement de terrain qui a englouti le village de Bushushu, dans l'est de la République démocratique du Congo. Le bilan des inondations et des glissements de terrain provoqués par de fortes pluies dans l'est de la République démocratique du Congo s'est alourdi à près de 400 morts, a déclaré un responsable le 7 mai 2023. (Photo par Guerchom Ndebo / AFP)
(AFP) - L'organisation des pays d'Afrique australe a promis lundi d'envoyer des troupes dans l'Est du Congo en proie à des violences, mais sans préciser de date ni leur nombre, lors d'un sommet à Windhoek, capitale de la Namibie.
Un sommet de la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) "a approuvé le déploiement de forces" afin de "soutenir la RDC pour restaurer la paix et la sécurité dans l'Est de la RDC", a déclaré l'organisation dans un communiqué lu à l'issue d'une journée de discussions.
Le sommet, ouvert par le président namibien Hage Geingob, réunissait le président sud-africain Cyril Ramaphosa, congolais Félix Tshisekedi, et la présidente de Tanzanie, Samia Suluhu Hassan. L'Angola, le Malawi et la Zambie étaient représentés par des ministres.
"Le sommet a noté avec une grande inquiétude l'instabilité et la détérioration de la situation dans l'Est de la RDC et réitéré sa ferme condamnation de la recrudescence des conflits et activités des groupes armés, y compris des rebelles du M23", déclare ce communiqué.
Le sommet à Windhoek a également souhaité "une approche coordonnée" au vu des déploiements existants "dans le cadre d'accords multilatéraux et bilatéraux" dans la région troublée de l'Est de la RDC. Il demande au gouvernement de la RDC de "mettre en place les conditions et mesures nécessaires pour assurer une coodination efficace".
Dans un communiqué, le président sud-africain a souligné que son pays était "prêt à contribuer au développement d'instruments régionaux efficaces qui pourraient aider à stabiliser la situation sécuritaire actuelle qui prévaut dans l'Est de la RDC".
De nombreux groupes armés sévissent dans cette région depuis des décennies, dont beaucoup sont un héritage des guerres régionales qui ont éclaté dans les années 1990-2000.
Dans la province congolaise du Nord-Kivu, le M23 ("Mouvement du 23 mars") s'est emparé depuis novembre 2021 de larges territoires riches en minerais, et continue d'avancer malgré une feuille de route pour la paix conclue à Luanda, en Angola, en juillet 2022.
"Nous constatons malheureusement une situation sécuritaire très préoccupante dans l'Est de la RDC avec la détérioration des conditions humanitaires due à la résurgence de la rébellion du M23 et de groupes armés illégaux", avait déclaré durant le sommet le secrétaire exécutif de la SADC, Elias Magosi.
"Cela appelle une action collective immédiate en soutien à la RDC pour rétablir la paix et la sécurité", avait-il ajouté.
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