Aux Comores, raz-de-marée législatif sans surprise pour le parti présidentiel
Le président du petit archipel des Comores, Azali Assoumani, s'est offert sans surprise une majorité parlementaire absolue dès le premier tour des élections législatives. (Ibrahim YOUSSOUF / AFP)
(AFP) - Le président du petit archipel des Comores, Azali Assoumani, s'est offert sans surprise une majorité parlementaire absolue dès le premier tour des élections législatives, boudées par l'opposition, selon les résultats officiels publiés lundi.
Les candidats de la Convention pour le renouveau des Comores (CRC) de M. Azali l'ont emporté dimanche dans dix-sept des vingt-quatre circonscriptions de l'Assemblée fédérale, a annoncé la Commission électorale (Céni).
Les autres partis de la coalition présidentielle ont emporté deux sièges et un second tour sera nécessaire le 23 février pour attribuer les cinq autres, a ajouté la Céni.
Les partis d'opposition ont refusé de participer à ces législatives faute d'avoir obtenu les garanties à leurs yeux nécessaires pour qu'il soit "transparent, libre et démocratique".
La présidentielle disputée en mars 2019 a laissé un goût très amer dans la bouche des adversaires du président Azali.
Chef de l'Etat de 1999 à 2006, réélu en 2016, l'ex-colonel putschiste a été déclaré vainqueur par la Commission électorale dès le premier tour, crédité de 59,09% des suffrages.
Ses rivaux, qui comparent son régime à une "dictature", n'ont jamais reconnu ces résultats et avaient dénoncé des fraudes caractérisées, comme la plupart des observateurs.
Les partis d'opposition ont qualifié lundi de "cirque" et de "mascarade électorale" le premier tour de dimanche et estimé à seulement 10% le taux de participation, nettement en-deçà des 61,5% annoncés par la Céni.
"Les Comoriens ont de nouveau administré la preuve de leur rejet sans appel du régime de dictature en désertant les bureaux de vote", ont-ils indiqué dans un communiqué.
En l'absence de l'opposition, la campagne électorale a viré à la confrontation entre la CRC de M. Azali et le parti Orange de son ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou, dit "Kiki".
Aucun des deux responsables n'a dans l'immédiat réagi lundi soir à l'annonce des résultats.
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